NO FUTURE. SANS LENDEMAIN

Publié le par Marc Sillard

Nos futurs sont sans lendemain, le monde n’a plus de limites dans la connerie multiple, il est à l’imparfait. Les sujets se conjuguent au subjonctif avec des fautes de goût et des fautes de temps. La messe pour le temps présent est dite avec Edith en bas Nylon. Les temples sont devenus des fast-food pour nos bleus à l’âme.

No future dans les rues, c’est beau une ville la nuit d’une pute, c’est dur la vie.

No future dans les campagnes où l’alcool coule à flot et l’ennui roule à mort.

No future dans les marécages où noyer les enfants en trop ou faire boire les chevaux qu’on achève bien.

No future dans les bois aux abois, les capotes y tapissent les tapins ordinaires.

 

No future dans la grammaire des relations mondaines, dans le vocabulaire des rapports préservés. Quelques millions de morts dans les tranchées, dans les artères, quelques milliers de pavés dans mes tranchées artères.

 

Nos futurs n’ont plus de passé, notre histoire est sans foi ni loi.

Dans le désert, quelques millions d’affamés vite oubliés dans les cuvettes publiques pour télévisions privées publiquement de sens, qui tournent à vide, avides de spectacles qui font le plein.

Dans la toundra, quelques centaines milliers d’irradiés vite nettoyés au rouleau compresseur et documents officiels rassurants, mortels. La paperasse, c’est d’un chiant, toute cette paperasse pour un atome de temps perdu, de bénéfice jeté par les interstices du système.

Nos futurs n’ont pas de présents, ni de cadeaux à donner.

Le noir envahit les écrans de toutes les télés du monde, il mange petit à petit toutes les têtes branlantes de tous les singes en mal de chewing, hommes. Femmes, hommes, ou bêtes, il est difficile de voir la différence, le reptilien est le seul vainqueur par Knock-Out même à Knokke le zout. Et 1984 n’en finit pas de vagabonder dans les rues des villes d’Europe, d’Afrique, d’Asie, d’Amérique and so on.

Partout sur la petite boule brillante, No future a mis ses pistols dans le sexe des anges et fait chanter les petits crétins aux boutons multiples associés à la connerie éponyme.

No future n’a pas de présent, mais il est parmi nous. Mais si le monde attend son messie, le premier cynique qui passe a ses chances au tirage.

Et nos futurs seront sans lendemain. Question d’habitude.

Publié dans Mood

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